Comment choisir son poêle de masse ?

Découvrez le fonctionnement unique du poêle à accumulation, un appareil de chauffage par inertie qui allie confort et efficacité énergétique. Contrairement aux poêles classiques en métal, le poêle de masse stocke la chaleur dans sa structure pour la diffuser lentement et uniformément. Ce guide vous aide à comprendre les spécificités de cet équipement, des performances réelles de sa puissance aux conditions pour un rendement optimal. Opter pour un poêle à accumulation, c’est choisir une chaleur douce et écoresponsable pour un confort durable, tout en réalisant des économies de bois et d’énergie.

Voici les clefs pour bien choisir son poêle de masse… 

Poêle maçonné contemporain avec niche bois Les différents types de poêles à bois de masse - Thermasse Créateur de poêle de masse

Votre poêle à accumulation est un appareil de chauffage à inertie, conçu, dimensionné et calculé pour vous apporter un maximum de confort. Son principe de fonctionnement diffère des poêles à convection classique en métal.  Voici ce que vous, client, devez comprendre pour choisir un poêle de masse adapté à vos besoins.

Aujourd’hui un large choix de système de chauffage au bois s’offre à vous. La plupart des appareils affichent les mesures de leur performances (puissance, rendement, émissions). C’est une bonne chose particulièrement pour le client averti, mais cela peut s’avérer trompeur si on ne comprend pas ce que représentent réellement ces valeurs en situation.

Que signifie réellement une puissance nominale de 5 kWh, pour un poêle de masse ?

Considérons une maison bien isolée, dont le besoin en chauffage est de 48 kWh par jour. Pour libérer 48 kWh il nous faudra 48 / 80 % = 60 kWh de bois soit environ 15 Kg de bois de chauffage*.

  • Exemple 1 : Avec un poêle à convection alimenté pendant 5 h (3 Kg / h), la puissance serait de 9,6 kWh (48 kWh / 5 h). Car 5kWh n’apporteraient que 25 kWh / jour. Pas assez !
  • Exemple 2 : Pour un poêle à accumulation calculé sur 24 heures, la puissance sera de 2 kWh (48 kWh / 24 h). En effet 5kWh diffuseraient 120 kWh / jour. Trop !

Il est plus pertinent de comparer la puissance restituée par jour qui doit couvrir les besoins de l’habitation. Et de choisir en fonction de l’utilisation souhaitée.

Rendement : des rendements de plus de 80% avec du bois bûche … ?

Oui ! Dans les conditions adéquates, les poêles les plus performants flirts avec les 90% de rendement, toutefois afin d’en profiter certaines règles se doivent d’être respectées.

  • Brûler du bois sec et de qualité, on ne le diras jamais assez, c’est la base. Chaque % d’eau en plus c’est x% de rendement en moins. Et en conséquence l’encrassement prématuré de l’appareil, la pollution, la sur-consommation …
  • Avoir une arrivée d’air suffisante, elle est indispensable pour la bonne combustion du bois. De manière générale il faut 9 à 15 m³ d’air pour brûler 1 kg de bois sec (20% d’humidité) dans un foyer fermé et plus pour un foyer ouvert. Des réglementations ont été mises en place afin de disposer de règles de calculs pour les sections réelles de passage de l’air.
  • Conduit de fumées, le moteur de votre poêle, il permet l’évacuation des fumées, il est étanche et surtout il assure le tirage nécessaire à la chambre de combustion pour brûler la quantité de bois présente dans la chambre de combustion.

Donc, brûlez du bois sec et de qualité dans un poêle adapté à vos besoins.

Forme et design: laissez libre court à votre imagination…

Généralement leur forme résulte de l’emplacement dans l’habitation et des caractéristiques de celle-ci (à cheval sur 2, 3 pièces, chargement depuis une pièce de service, lame d’air pour diffusion par convection, banc chauffant ou non, stockage et/ou séchage du bois, four blanc …). Le choix de son habillage reflètera l’intimité présente dans la maison.

Conçus et fabriqués sur mesure à partir de briques et quincaillerie réfractaires spécifiques, ainsi vous pouvez choisir sa forme finale, et son type d’habillage (faïences, enduit chaux, terre cuite, pigments de couleurs, mosaïques…).

Conduit de fumées

Le poêle dans l’exemple 1 a un poids net de 140 kg, il n’a pratiquement pas de masse thermique. En raison de cette absence de masse thermique, le poêle est vite saturé de chaleur et brûlant au toucher. Pour cette raison, la chaleur se diffuse principalement par convection. Toutefois le refroidissement n’est pas assez rapide, une grande partie de la chaleur générée par le feu est perdue avec les fumées.

Le poêle dans l’exemple 2 est en pierre et pèse 1500 kg Net. Grâce à une conception permettant une récupération optimale des calories, ce type de poêle accumule l’énergie excédentaire dans sa masse pour la diffuser ensuite, principalement par rayonnement, à un rythme lent et régulier pendant une période prolongée. 38kWh de chaleur environ reste à l’intérieur de la masse, les 4kWh restant sont diffusés durant la combustion par le biais des éventuels éléments en métal et surtout par la vitre du foyer.

Allumage du poêle : selon le modèle de poêle, 15 à 20% de la chaleur sera encore présente dans la masse. Ce n’est pas décelable au touché depuis l’extérieur, mais cela se remarque lors du chargement suivant surtout par la qualité du tirage et le temps de montée en température.

Les normes couramment utilisées indiquent seulement l’efficacité de combustion, et bien qu’elles stipulent parfois les conditions d’essais :

  • période maximale de combustion
  • quantité de bois brûlé
  • valeurs d’émission
  • température maximale des fumées

Ces tests ne reflètent qu’une partie « technique » du poêle.

Si le pourcentage de rendement indique la quantité d’énergie réellement extraite du bois, et combien est gaspillé sous forme de charbon de bois, gaz imbrûlés, et perte de chaleur par la cheminée, la puissance nominale de sortie quand à elle est calculée, et non pas mesurée, et ce uniquement pour la période de combustion.

Ainsi, bien que ces tests soient effectués selon les instructions du fabricant, la capacité de stockage de la chaleur des appareils de chauffage n’est pas prise en compte. C’est pourquoi le résultat du calcul ci-dessus ne reflète pas l’efficacité réelle d’un poêle à accumulation.

Pour obtenir un chauffage comparable à celui d’un poêle de masse, avec un poêle en fonte conventionnel (sans capacité de stockage de la chaleur), il est nécessaire d’alimenter le feu en continu, avec un régime plus ou moins ralenti qui favorise soit une mauvaise combustion (gaz imbrûlés)  soit un mauvais rendement (gaz trop chauds). Cela implique une quantité de bois importante simplement pour maintenir la température constante. L’espace étant chauffé par convection, la température chute dés qu’une porte ou une fenêtre est ouverte. De plus le feu continu implique une arrivée d’air frais continue…

Un poêle de masse a une capacité de stockage de la chaleur supérieure, il est non seulement efficace, mais devient aussi une véritable présence.

Choisir son poêle de masse est une étape cruciale, c’est pourquoi nous vous accompagnons pas à pas.

Quand vous choisissez un foyer à inertie, vous optez pour une source de chaleur traditionnelle incomparable et écologique, qui permettra de sérieuses économies de bois et d’énergie.