Le poêle de masse : Comment cela fonctionne ?

Temps de lecture : 4 minutes

Le poêle de masse est un système de chauffage écologique et efficace, reposant sur le principe d’inertie thermique. Contrairement aux poêles traditionnels, il stocke la chaleur produite lors de la combustion du bois dans des matériaux réfractaires comme la brique ou la pierre, puis la diffuse lentement et de manière homogène dans l’habitat.

Ce fonctionnement permet de chauffer une maison pendant plusieurs heures, voire toute une journée, après une seule flambée. Grâce à cette diffusion progressive de la chaleur, le poêle de masse offre un confort thermique constant tout en consommant moins de bois, ce qui en fait une solution économique et respectueuse de l’environnement.

Il réduit les émissions de particules et les besoins en bois de chauffage, tout en assurant une efficacité durable. Ce guide vous permettra de comprendre en détail comment fonctionne un poêle de masse et pourquoi il est une option idéale pour un chauffage moderne et performant.

Principes généraux de fonctionnement et caractéristiques des poêles de masse

La vidéo ci-dessous est en allemand.Veuillez activer les sous-titres français grâce à la traduction automatique.

Un rendement élevé (> 80%)  caractérisé par l’absence visuelle de fumées à la sortie de la cheminée

Le coeur réfractaire

Rencontré dans tous les PdM (Poêles de Masse), le foyer, ou chambre primaire, est constitué d’un cœur réfractaire dont le rôle est de renvoyer la chaleur vers le feu afin d’obtenir une montée en température rapide pour une meilleure combustion.

 

La double combustion

Ce terme est un peu un oxymore marketing. En effet avec un minimum de bon sens on sait que le bois ne brûle qu’une fois. C’est pourquoi nous préférons parler de combustion complète.

Ainsi pour être complète la combustion se prolonge dans une zone secondaire appelée chambre de postcombustion. Celle-ci n’est pas toujours présente, en effet la combustion secondaire des gaz imbrûlés dans la première zone du foyer à parfois simplement lieu dans la partie haute du foyer (four à pain / pizzas) ou dans les canaux de l’accumulateur où circulent les gaz d’échappement.

Cette chambre de postcombustion ou de combustion secondaire à toutefois tendance à s’imposer dans les modèles actuels. Elle est souvent précédé d’un goulet d’étranglement ou d’un déflecteur qui optimise le mélange des gaz avant leur entrée dans la chambre. Ensuite ils ralentissent pour s’enflammer grâce aux arrivées d’air hautes et à la chaleur plus élevée.

L’accumulateur

La forte chaleur obtenue à la sortie de la chambre de post combustion est récupérée par la masse accumulatrice grâce au cheminement du flux à travers des canaux. Ces tunnels ou « chicanes » sur mesure permettent d’échanger et d’accumuler les calories des fumées (~ 600° C) avant de les amener dans le conduit d’évacuation vertical (~ 150° C). Des courts circuit sont envisagés pour le préchauffage de longs systèmes ou une utilisation en été sans chauffage. ​

Le rayonnement

La chaleur emmagasinée dans l’ensemble de la masse est principalement diffusée par rayonnement. Ce mode de diffusion de la chaleur permet des températures de confort dès 18° C (là ou il faut 21° C avec la convection). Il ne déplace pas l’air (avec ses poussières) et est donc plus sain pour le confort intérieur. On préférera un emplacement central ou le poêle « éclaire » tout ce qu’il « voit » à la manière d’une lampe (mais infra rouge !). Les habillage de poêles de masse sont choisis en fonction de leur capacité de diffusion et de stockage de la chaleur et permettent de diffuser de 300 à 800 W/m². soit des puissances très variables en fonction de la régularité de la chauffe (8, 12 ou 24 h) de +/- 1 à 10 Kwh.

L’inertie thermique

La forte inertie thermique des matériaux employés permet de lisser la chaleur diffusée. C’est à dire que le poêle restitue sa chaleur lentement et pendant longtemps après le feu. Grâce a cela les poêles à accumulation se régulent naturellement sans apport d’automatisme. Leur faible diffusion constante varie en fonction du delta T soit la différence entre la température de la pièce et le poêle. Ainsi si la pièce chauffe (apport solaire par exemple) le poêle aura plus de mal à donner son énergie et diffusera plus longtemps (après l’apport solaire). Bien que celle-ci puisse être envisagée entre autre pour répondre à l’actuelle RT2012 la régulation automatique ne s’impose pas sur ce type de poêle.

Tout savoir sur le pôele de masse